VulkanBike 2010 - Ultramarathon 100 km

Si le premier dimanche de septembre est synonyme de Bastognarde, le second samedi est aussi pour aussi synonyme de Vulkanbike. Cette année, c'était ma cinquième participation à ce marathon allemand que j'apprécie tout particulièrement : région magnifique (VulkanEifel), organisation rigoureuse (à l'allemande), ambiance dans les villages traversés, parcours roulant privilégiant les relances mais laissant aussi la part belle à quelques beaux passages en singletracks,... 

Cette année, après avoir fait un peu de pub pour l'épreuve auprès du Spa VTT, Albert devait m'accompagner mais il a finalement déclaré forfait, la faute à une condition un peu défaillante après une blessure dans les Dolomites. C'est donc Giova qui a récupéré sa place en dernière minute. 

Au départ, la procédure est un peu moins rigoureuse que d'habitude suite à un changement de chronométreur. Après un échauffement très court, nous arrivons dans les vagues ensemble avec Giova et là aucun contrôle, on se retrouve quasi par hasard au milieu de la première vague. Vu mon historique dans l'épreuve j'avais hérité d'une place en première vague mais Giova, alias Albert ;-), était en 2° vague. Il prendra finalement le départ avec moi mais gagnera 5 min à l'arrivée (temps comptabilisé comme s'il était parti dans sa vague). Et il n'était pas le seul dans ce cas....C'est là aussi qu'on se rend compte de la qualité des prestations de Chronorace, soit dit au passage.

Moins d'ambiance aussi que d'habitude pour la procédure de départ, le speaker était probablement fatigué et il s'est contenté d'interviewer Sabine Spitz, l'ex championne olympique, à nouveau au départ cette année. Le départ se fait pendant 1 km derrière une voiture, on a le temps de se placer et j'essaye de m'approcher un peu de la tête, ce n'est pas tous les jours qu'on prend le départ avec une chamionne olympique ;-) Au croisement, le peloton est lâché sur un long faux plat roulant dans les bois. Je démarre fort et je lâche immédiatement Giova, je suis très près (trop) de la tête du peloton à ce moment là. Je sais qu'il faut se calmer, d'autant que mon cardio s'affole et se rapproche des 190 mais je suis "dedans"... Je relâche un tout petit peu et je me retrouve dans un bon groupe composé de 14 coureurs, dont Petra Mermans, team trek et habituée des podiums nationaux en XC. Cela roule fort dans cette boucle roulante qui constitue la boucle qui permet au parcours de passer de 85 à 100 km pour ce 10° anniversaire de l'épreuve. Je reste trop haut dans les pulses pour un début de marathon mais y a pas grand monde derrière notre groupe, les écarts sont déjà grands. Si je me laisse décrocher, cela va être aussi dur et moins efficace. Après près de 20 km, mon record de Bastogne est déjà battu : près de 27 km/h de moyenne... 

A ce moment, on retrouve le début du parcours classique des 85 km à Rengen. On continue encore une bonne partie du parcours avec ce groupe mais au fil des passages plus techniques ou boueux, le groupe se décompose un peu et je me décide de toute façon de relacher un peu, on a quand même 100 km à faire... Le parcours est propice aux relances mais j'aime bien cela, on se sent "dans la course". Cela n'empêche pas de très beaux passages en VTT avec des superbes points de vue, notamment au double passages près des lacs. Quelques petits murs font bien mal aussi, les cuisses mises à rude épreuve sur les parties roulantes apprécient moyennement... Je roule alors avec d'autres bikers ou avec de petits groupe mais en gardant mon propre rythme. A signaler aussi un passage dans la zone free ride et north shore de Trittscheid, nouveauté bien sympa avec public, sono, cornemuse,... 

Les kilomètres s'enchainement et j'apprécie toujours autant ce parcours d'autant que la météo est, comme cette année, souvent de la partie, ce qui permet de rouler sur des terrains bien secs. Les difficultés sont néanmoins présentes, le dénivelé positif est annoncé à près de 2500 m. Vers le kilomètre 60, je commence un peu à payer mon départ rapide, les difficultés s'enchaînent un peu moins bien et je me dis qu'elles me paraissent plus dures que l'année passée sur le 85 km, c'est mauvais signe ! Je m'accroche un peu (je finis quand mêmes 2 côtes bien raides en marchant..) et j'ai beaucoup de mal à finir la côte avant le dernier ravitaillement au km 75. Ce dernier tombe à point nommé et j'en profite pour m'arrêter et prendre le temps de m'alimenter un peu. Jusqu'à présent, je me m'étais pas arrêté, j'étais bien fourni en eau et j'avais ingurgité plusieurs gels (7 sur l'épreuve quand même... cela coûte cher...). Je sais alors que la fin est plus roulante même s'il reste quelques grosses côtes et notamment la piste de ski à 10 km de la fin, je donne toute ce qu'il me reste. La piste de ski est un peu dure mais au sommet, j'ai l'avantage, toute comme pour d'autres parties du parcours, grâce aussi à une bonne mémoire visuelle, de visualiser le parcours. Il reste une partie technique puis du roulant pour aborder la piste cyclable qui nous ramène à Daun en passant par ce long et impressionnant tunnel, qui me rappelle celui près de Steinfort. Arrivés dans Daun, petite boucle supplémentaire dans un sous-bois pour éviter la dernière côte raide de la fin. il faut néanmoins remonter vers l'arrivée et les crampes arrivent, ce qui est logique après 100 km et en infligeant aux jambes une côte raide après avoir roulé 4 km "tout à droite" ! La fin du parcours est sympa, les organisateurs nous font cette année zigzaguer dans la zone finale avec un passage au milieu du chapiteau : belle idée !

Au final, je signe un temps de 4h51 (84° sur 290) à près de 20 km/h de moyenne (le parcours faisait en réalité 95 km). Le premier (Ramses Bekkenk) termine en 3h42 ... , Sabine Spitz termine elle en 4h10.  Je suis bien vidé et j'en profite pour m'allonger sur le trottoir de la dernière côte en attendant Giova. Mes mollets se contractent comme si je faisais du Compex sauf que ... je n'ai pas mis de compex ;-) Giova arrive 20 minutes plus tard, il me confirme qu'il a eu dur aussi et que le parcours est un peu plus difficile que le parcours que je lui avais annoncé. Dans le chapiteau, on retrouve Sébastien Carabin, qui faisait le 80 km. Il m'a dépassé sur la parcours avec, comme à son habitude, un petit mot sympa. Très réussi son nouveau maillot de champion de Belgique Espoir, à dominance blanche et plus "classe" que le traditionnel noir/jaune/rouge.A ce moment, il avait un peu d'avance sur Gody Jacobs lequel avait bcp d'avance sur le 3°. Finalement Séba a un peu craqué et Gody l'a dépassé dans la dernière côte de la piste de ski.

Podium des 80 avec Séba, 2 °

Podium du 100 km aevc Robby De Bock 3°

Pour finir, après avoir mangé les pâtes offertes par l'organisateur, on se retrouve à aller manger une "petite" glace avec Giova, Sébastien, Robby de Bock (3° espoir du dernier championnat de Belgique et qui termine 3° du 100 km !!) et le mécano de Lingier Versluys. Petite terrasse bien sympa dans le piétonnier de Daun et 7 cartes différentes de glace : jamais vu autant de choix ! Les glaces sont si grosses (même sans la crème fraîche que nos espoirs font enlever) que personne n'arrivera au bout ! Mais un bon moment et au passage un bon exemple pour le tandem De Wever-Di Rupo : Sébastien s'adresse systématiquement à Roby en néerlandais et Roby répond en français. Et dire que certains fédérations mettent des bâtons dans les roues (c'est le cas de le dire) des sportifs francophones qui s' "expatrient" dans de bonnes équipes flamandes.... Si la Belgique devait éclater, faudrait pas s'étonner d'avoir très peu de représentants wallons aux prochains JO avec une telle attitude des fédérations !! 

Au final, content de ma course même si un peu déçu de ma place. Vu ma condition actuelle (même si je ne suis plus entraîné depuis 2 semaines), j'aurais voulu approcher du top 50 mais l'épreuve comptait pour un championnat de marathon allemand et le niveau était quand même bien relevé. Mais comme d'habitude, je me suis vraiment bien amusé sur cette épreuve et c'est le plus important.

L'invitée VIP, Sabine Spitz, qui remporte l'épreuve. Au 3° rang, Petra Mermans, avec qui j'ai roulé une partie de la course

Classement : link

Photos : Merci à Fons, comme d'habitude présent sur les évènements VTT et qui au passage a gagné sa catégorie dans la short Race. Proficiat Fons !